Tuerie de Chevaline : la découverte de munitions relance l'enquête :

Des munitions semblables à celles utilisées dans la tuerie de Chevaline ont été découvertes par des enquêteurs dans une affaire de meurtre commandité par un ponte d’une loge franc-maçonne.

En juillet dernier, d’anciens fonctionnaires de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSE), d’anciens journalistes et policiers sont arrêtés : ils s’apprêtaient à tuer une coach et hypnotiseuse en région parisienne. En janvier, les enquêteurs découvrent que le meurtre a été commandité par un ponte d’une loge franc-maçonne, nommée “Athanor”, rapporte Le Canard Enchaîné dans son édition du mercredi 24 février.

Au cours de l’enquête, la brigade criminelle va remonter jusqu’à ce fameux commanditaire chez qui elle va trouver des munitions de calibre 7.65. Les mêmes utilisées dans les chargeurs du Luger P06, cette arme de collection suisse utilisée dans la tuerie de Chevaline.

Si ces munitions bien spécifiques peuvent être utilisées avec d’autres armes, la piste est prise au sérieux par les enquêteurs qui ont toujours estimé que la résolution de l’enquête de Chevaline passerait par les munitions.

En juillet dernier, d’anciens fonctionnaires de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSE), d’anciens journalistes et policiers sont arrêtés : ils s’apprêtaient à tuer une coach et hypnotiseuse en région parisienne. En janvier, les enquêteurs découvrent que le meurtre a été orchestré par le responsable d’une loge franc-maçonne, nommée “Athanor”.

Loge Maçonnique ATHANOR à Versailles

Un contrat sur un pilote amateur de rallye, exécuté en Haute-Loire

En remontant le fil des nombreux intermédiaires du dossier, les policiers découvrent une véritable officine criminelle. L’inventaire est affolant, à peine croyable. Une dizaine de “contrats” de tueurs auraient été envisagés. Le premier d’entre eux a été mené à son terme en 2018. Il s’agit du meurtre de Laurent Pasquali, dont le corps a été retrouvé fin 2019, enterré dans une forêt de Haute-Loire, à 500 kilomètres de son domicile.

Ce pilote de rallye amateur aurait payé de sa vie des dettes de sponsoring non honorées. Une enquête concernant cet homicide est toujours en cours.

Autre contrat évoqué lors des nombreuses auditions des non moins nombreux protagonistes: en 2020, des dirigeants d’une entreprise établie dans l’Ain auraient voulu se débarrasser d’un syndicaliste jugé gênant. Mais l’arrestation des hommes de main en juillet aurait fait avorter le projet macabre.

Le rapprochement avec la tuerie de Chevaline intervient à l’occasion des perquisitions effectuées chez les différents acteurs de cette affaire en région parisienne, rapportent nos confrères du Dauphine Libéré. Et plus particulièrement au domicile d’un ancien commandant de la direction du renseignement intérieur.

A sa retraite, cet homme aujourd’hui âgé de 67 ans a créé une petite société d’intelligence économique. Il a été approché en 2019 par le responsable de la loge franc-maçonnique “Athanor”, responsable d’une société de sécurité privée, pour recruter des hommes de main et mettre en œuvre de véritables contrats de tueurs.

Qui est cet loge maçonnique ?

Athanor, né de la fusion des deux loges “Athanor” et “Tipheret”, a été fondé le 14 octobre 1978 à Bienne.

Athanor est une loge mixte travaillant au rite de Memphis-Misraïm selon le rite Egyptien.

Depuis le 20 mai 2017, Athanor s’est doté de statuts et constitue dorénavant aussi une association au sens du Code Civil Suisse.

Les même munitions qu’à Chevaline !

Chez lui, les policiers retrouvent des munitions de calibre 7.65 Luger. Des cartouches utilisées pour assassiner les membres de la familles Al-Hilli et le cycliste à Chevaline, et tirées à partir d’un pistolet Luger P06. Si les munitions 7.65 Luger peuvent être utilisées avec d’autres armes, elles n’en restent pas moins très spécifiques. Le pistolet Luger l’est plus encore, puisqu’il s’agit d’une arme de collection, après avoir été utilisée par l’Armée suisse au début du 20e siècle.

La piste Suisse avait été privilégiée, et bien sûr, d’où vient cette loge maçonnique, ” Bienne en Suisse” Un hasard ? Je ne crois pas !

Officine criminelle qui réunissait francs-maçons et gardiens affiliés à la DGSE

Une tentative d’assassinat ratée révèle une invraisemblable officine criminelle rassemblant francs-maçons, anciens policiers et gardiens affiliés à la DGSE. Des tribulations des apprentis tueurs à gages aux aveux passés par leur commanditaire.

Le 3 juin 2020, deux hommes d’affaires se retrouvent pour déjeuner dans le quartier de la ­Confluence, à Lyon. Le restaurant offre une vue sur les quais de la presqu’île, là où les eaux du Rhône et de la Saône se fondent en un seul fleuve. Les deux ­convives travaillent régulièrement ensemble. Francs-maçons, ils se sont d’ailleurs rencontrés trois ans plus tôt au sein d’une loge qu’ils fréquentent, en région parisienne. Le premier, Jean-Luc B., 64 ans, est à la tête d’un centre de formation au coaching professionnel. Le second, Frédéric V., 49 ans, officie dans la sécurité privée, pour des entreprises et des particuliers. Mais, ce mercredi 3 juin, les deux “frères” sont là pour ­conclure une affaire qui les préoccupe depuis des mois. Un “­contrat”, irréversible : Jean-Luc B. ­confirme, à deux reprises, sa volonté de voir éliminer physiquement une ­concurrente dans le business du coaching.

La raison de sa haine mortelle? Cette femme va mettre en place un label de qualité pour les entreprises du secteur et il redoute d’en pâtir sur le plan financier. Alors, entre la poire et le fromage, le sexagénaire, crâne rasé et carrure imposante, lâche : “Cela ne peut plus durer, il faut que cela s’arrête…” Face à lui, Frédéric V. entérine l’accord : ­contre le versement de 60.000 euros, il va activer des hommes de main qui exécuteront le ­contrat avant la fin de l’été…

La victime désignée, ­Marie ­Hélène ­Dini, 54 ans, coach en entreprise et présidente d’un syndicat professionnel, échappera au dernier moment à ce sinistre complot. Mais cette affaire, révélée à l’été 2020 par Le Parisien, a depuis lors dévoilé l’existence d’une invraisemblable officine criminelle, prête à exécuter toutes sortes de coups tordus. À commencer par l’affaire de la coach, oscillant entre fait divers sordide et roman d’espionnage, mêlant intérêts privés et prétendue “raison d’État”. À ce jour, neuf personnes sont mises en examen dans ce dossier pour “tentative de meurtre aggravé avec préméditation en bande organisée” et “association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime”.

Parmi elles, on trouve pêle-mêle : trois francs-maçons directeurs de société, dont l’un est un commandant en retraite de l’ancienne direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, aujourd’hui DGSI, direction générale de la sécurité intérieure), ainsi qu’un policier spécialisé en faux documents, quelques aigrefins et des militaires, agents de sécurité sur une base d’entraînement de la direction générale du renseignement extérieur (DGSE). Autrement dit, le plus secret des services d’espionnage français.

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